"On
dit que la vie fait tout avec perfection...
Mais
où est la perfection en Éric, mon fils
?''

Mon
fils ne peut pas comprendre les choses comme le peuvent
les autres enfants. Mon fils ne peut pas se souvenir des faits
ni des chiffres comme le peuvent les autres enfants.
Où
est donc la perfection dans l'histoire de mon fils Éric
!?
Je
crois, qu'en créant un enfant handicapé
comme mon fils, la perfection que la vie cherche à
nous démontrer est dans comment nous réagissons
à face à cet enfant...
Voici une
petite anecdote pour vous illustrer mes propos.
Un après-midi,
Éric et moi, nous nous promenions
près d'un parc où des garçons du même
quartier que le nôtre jouaient au baseball.
Éric
me dit : Penses-tu qu'ils me laisseront jouer?
Je
savais qu' Éric n'est pas du tout le genre de coéquipier
que les garçons recherchent, mais j'espérais
que l'on permette à mon fils de jouer.
Je demande
donc à un des joueurs de champ si Éric pouvait participer?
Le garçon y réfléchit pendant quelques
instants et dit :
''Nous
perdons par six points et nous sommes à la huitième
manche. Je suppose qu'il peut faire partie de notre équipe
et avoir l'occasion de frapper au neuvième tour.''
Ce qui immédiatement fit naître un sourire énorme
sur le visage d'Éric. On dit à Éric
de mettre le gant et de prendre sa position.
A
la fin de la huitième manche, l'équipe d'Éric
marque quelques points mais traînait
toujours derrière. Au bout de la neuvième manche,
l'équipe d'Éric
gagne encore un point!
L'équipe
a maintenant deux retraits, les buts remplis et une chance
de gagner
la
partie. C'est au tour d'Éric de frapper, la tension
est grande et vu
l'handicap d'Éric,
je me suis demandé si les jeunes donneraient
la chance à mon fils de frapper. Chose étonnante,
on lui donna le bâton malgré que tous savaient
que c'était
presque impossible de
gagner car Éric
ne sait ni comment tenir le bâton, ni comment frapper
la balle.
Cependant,
lorsqu'il s'approche du marbre, le lanceur avança
de quelques
pas,
lance doucement la balle pour qu'Éric puisse au moins
toucher la balle avec le bâton. Mon fils frappa lourdement
au premier lancer, sans succès. Alors un de ses équipiers
vient à son aide et les deux prirent le bâton
en attendant le prochain lancer.
Le
lanceur avance davantage et lance légèrement
la balle à Éric. Avec son équipier,
Éric frappe un roulant vers le lanceur, qui la ramasse.
Il aurait pu facilement le lancer au premier but, éliminer
facilement mon fils et le jeu se serait terminé
là .
Mais
voilà, le lanceur lance la balle très haute,
dans le champ droit loin au-delà du premier but.
Tous se mettent à crier : Cours au premier, Éric! Cours
au premier!" Jamais il n'avait eu l'occasion de courir
au premier but. Il galope le long de la ligne de fond,
tout étonné.
Quand
il atteint le premier but, le voltigeur de droite a la
balle en main; il peut facilement la rendre au deuxième but,
ce qui va retirer Éric qui court toujours. Mais il
lance la balle par-dessus le troisième but et
tous crient '' Cours au deuxième! Cours au deuxième!
Éric "
Les
joueurs devant Éric, transportés de joie,
encerclent les buts en route au marbre. Lorsque Éric
s'approche du deuxième but, l'adversaire le dirige
vers le troisième et s'exclame : ''Cours au troisième!''
Quand
Éric passe par le troisième, les joueurs des
deux équipes le suivent en s'écriant ;
''Fais un circuit Éric!" Éric complète
le circuit, prend pied sur le marbre et tous les joueurs le
soulèvent sur leurs épaules. Éric est
le héros! Il vient de faire le grand chelem et
de gagner le match pour l'équipe!
Ce
jour-la, continue son père, les larmes au yeux, devant
l'auditoire silencieux ces 18 garçons ont atteint leur
propre niveau de la perfection.
Quelle
belle histoire, dites-vous ? Devrais-je la faire suivre?
Bizarre
qu'on transmette des milliers de blagues par courriel et qu'elles
se propagent, mais lorsqu'on envoie des messages au sujet
des choix de vie, on est plus timide de les partager...
Le
paradoxe d'aujourd'hui est que :
On
dépense plus, mais possède moins;
On
habite les maisons plus grandes, mais les familles sont
plus petites;
On
jouit de plus de commodités, mais on a moins de
temps disponible;
On
accumule plus de diplômes, mais on fait preuve de moins
de logique, moins de discernement...
On
a de larges routes, mais des points de vue étroits...
Que
l'on fait le voyage aller-retour à la lune, mais on
à de la difficulté traverser la rue pour
se présenter à son voisin...
La
technologie peut vous permettre d'expédier cette
lettre à tous ceux que vous connaissez avec une simplicité
étonnante, mais c'est à vous de décider
si vous voulez partager ce beau texte et la moralité
qu'il véhicule...
...
Un
père fier de son fils.
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